Abécédaire Imaginaire de l’Intelligence Artificielle – Transformation du travail et des métiers

Lucidéïan

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n.m. et adj. (au féminin : lucidéïane) Éducateur qui intègre l’intelligence artificielle comme outil pédagogique tout en formant ses élèves à une utilisation critique et éthique de ces technologies, développant leur lucidité face aux défis numériques. S’emploie également comme adjectif pour qualifier un enseignant qui adopte cette approche.

Les lucidéïans ne diabolisent ni ne glorifient l’IA, mais en font un objet d’étude et un levier d’apprentissage du discernement.

« Aujourd’hui j’ai eu cours avec un lucidéïan qui nous a appris à détecter les subtiles incohérences dans les textes générés par IA. »

« Notre lycée a la chance de compter plusieurs lucidéïans parmi ses enseignants, transformant les défis du numérique en opportunités d’apprentissage critique. »

« Notre professeur lucidéïan nous a montré comment utiliser ChatGPT pour améliorer nos recherches tout en nous enseignant ses limites. »

Fusion élégante de « lucidité » et de la terminaison « -éïan » (inspirée de « païdeïan« ), ce terme désigne cette nouvelle génération d’enseignants qui, loin de rejeter l’IA par craintique ou de l’adopter avec gobéria, en font un objet d’étude et un outil pédagogique pour développer la luciadité de leurs élèves.

Le lucidéïan se distingue de l’enseignant traditionnel par sa double expertise : il maîtrise à la fois sa discipline académique et les enjeux des technologies d’IA. Son approche n’est ni technophobe ni technophile, mais techno-critique. Là où le païdeïan est l’élève qui s’empare intelligemment de l’IA pour son apprentissage, le lucidéïan est l’éducateur qui guide ce processus avec discernement, transformant les défis numériques en opportunités pédagogiques.

Face à la prolifération des contenus générés par IA et à la biaisonnance qui peut en résulter, le lucidéïan joue un rôle crucial : il forme ses élèves à distinguer le vrai du vraisemblable, à comprendre les mécanismes algorithmiques, à interroger les sources et à maintenir leur autonomie intellectuelle. Il ne se contente pas d’interdire ou d’autoriser l’usage de ces outils, mais enseigne leur utilisation réfléchie et éthique.

D’autres termes comme « alethéiste » (du grec « aletheia », vérité – qui contient aussi, par un hasard significatif, les lettres « IA ») ont été proposés pour décrire cette fonction éducative centrée sur la recherche de vérité à l’ère numérique. Mais « lucidéïan » s’est imposé pour sa résonance directe avec « païdeïan » et sa capacité à fonctionner tant comme substantif que comme adjectif, permettant des formulations comme « professeur lucidéïan » ou « approche lucidéïane » qui enrichissent son potentiel d’adoption dans le vocabulaire éducatif.

Dans un monde où les bricoliards se multiplient, ces jeunes qui explorent l’IA sans accompagnement structuré, et où les éviciables sont menacés par l’obsolescence de leurs compétences, le lucidéïan incarne cette voie médiane où la technologie devient un levier d’émancipation intellectuelle plutôt qu’un facteur d’aliénation.

Avez-vous eu la chance de croiser un professeur lucidéïan dans votre parcours éducatif, ou êtes-vous peut-être en train de devenir l’un de ces éducateurs qui transforment les défis de l’IA en opportunités d’éveil des consciences ?

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