Crozon, le 19 mars 2025

Réinventons notre façon de lire et d’écrire le monde

Boustrophédon. Un mot fascinant. Inventé pour nommer certaines écritures archaïques où les lignes alternaient : dans quelques textes anciens, en effet, le scribe écrivait gauche à droite, puis à la ligne suivante il repartait de droite à gauche. Ainsi de suite, ligne après ligne, jusqu’à la fin du texte.

A l’image du bœuf qui trace ses sillons dans un champ. En grec, Bœuf se dit BOUS, et TROPHAS, A DOS, signifie « qui se meut en tournant ».

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗲́𝗽𝗼𝗾𝘂𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘀’𝗲́𝗰𝗿𝗶𝘁 𝗲𝗻 𝗯𝗼𝘂𝘀𝘁𝗿𝗼𝗽𝗵𝗲́𝗱𝗼𝗻.

Monde anxiogène. Système toujours plus complexe. Chaque matin nous nous levons avec l’impression de devoir prendre une direction opposée à celle de la veille.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘇𝗶𝗴𝘇𝗮𝗴𝘂𝗼𝗻𝘀 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘀𝘀𝗲. Nous avançons et puis nous reculons. Impression de construire et de suite envie de déconstruire.

Monde essentiel où chaque certitude du passé s’efface. Où chacun doit réinventer son récit de vie.

𝗕𝗼𝘂𝘀𝘁𝗿𝗼𝗽𝗵𝗲́𝗱𝗼𝗻 – 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿 𝗱𝗲 𝗱𝗶𝗿𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘀𝗲 𝗽𝗲𝗿𝗱𝗿𝗲. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝘀𝗶𝗺𝗽𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿 𝗱𝗶𝗳𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁.
Écrire dans tous les sens ne signifie pas perdre le sens. Au contraire. C’est 𝗿𝗲́𝗶𝗻𝘃𝗲𝗻𝘁𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗳𝗮𝗰̧𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲.

Les mots sont nos outils. Ils façonnent nos pensées, nos perceptions. Ils construisent nos nouveaux récits collectifs. Quand le monde devient illisible, c’est par les mots que nous lui redonnons du sens. Et que nous retrouvons le sillon de notre vie.

Tracez votre propre sillon, même quand la terre semble trop dure. Et même s’il ne suit pas le sens de tous les autres.

Ensemble, trouvons le sens de l’écriture qui est celui de votre vie, de votre voix.

𝗩𝗮𝗹𝗼𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻𝘀 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝘀𝗶𝗻𝗴𝘂𝗹𝗮𝗿𝗶𝘁𝗲́.

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