Ciseler le dialogue pour façonner demain

Crozon, le 17 septembre 2024

« JE NE VEUX PLUS L’ENTENDRE ! »

Cette phrase, nous l’avons tous prononcée ou entendue un jour. Jumelle de « Je ne veux plus le voir ! », elle marque un point de rupture, quand le dialogue s’effondre, la souffrance éclipsant la raison.

En tant que médiatrice, je suis appelée dans ces situations où l’entente semble hors de portée. C’est précisément là que mon métier prend tout son sens : rétablir ce qui a été rompu, reconstruire les ponts de la communication.

Retrouver la source du dialogue.

La langue française recèle des subtilités fascinantes : écouter requiert plus d’attention qu’entendre, dit-on. Pourtant, l’entente surpasse la simple écoute.

L’entente, à la fois mère et fille du dialogue, implique une compréhension mutuelle, un accord tacite.

Dans ma pratique, je cherche à transformer l’écoute en entente. Ce n’est pas une simple nuance sémantique, c’est bien une question d’approche.

Mon objectif : dépasser l’écoute superficielle pour atteindre une compréhension profonde des besoins, des craintes et des aspirations de chacun. De l’autre, et de soi-même.

Le conflit naît souvent d’une souffrance tue, d’un malentendu qui s’enracine, d’une attente inexprimée, d’une absence de connaissance de l’autre, d’un trop-plein de non-dits.

La médiation est cet espace sécurisé où tout cela peut s’exprimer. S’entendre.

La prochaine fois que la pensée « Je ne veux plus l’entendre !  » vous submergera, considérez la comme une invitation à écouter différemment, à ouvrir la voie vers une authentique entente. La médiation n’est pas une baguette magique, mais elle offre des outils précieux pour justement transformer le « Je ne veux plus l’entendre » en « Je suis prêt à t’écouter autrement ».

Transformer le rejet en opportunité de dialogue renouvelé.

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