Abécédaire Imaginaire de l’Intelligence Artificielle – Transformation du travail et des métiers
Créïalteur
/kʁe.i.al.tœʁ/
n.m. (au féminin : créïaltrice) Artiste ou créatif qui intègre consciemment l’intelligence artificielle comme seule collaboratrice dans son processus créatif, tout en maintenant fermement sa vision artistique personnelle et son intention directrice.
Les créïalteurs contemporains ne craignent pas que l’IA les remplace, car ils ont compris qu’elle ne peut générer que ce qu’ils lui demandent avec précision et vision.

« En tant que créïalteur reconnu, il a su intégrer l’IA dans son processus créatif sans jamais sacrifier sa vision artistique singulière. »
« Les créïalteurs contemporains ne voient plus l’intelligence artificielle comme une menace, mais comme un instrument d’amplification de leur imagination. »
« Son portfolio de créïalteur impressionne par la façon dont il dirige les algorithmes vers des territoires esthétiques inattendus. »
Néologisme d’une rare élégance, « créïalteur » fusionne subtilement « créateur » et « IA« , avec une possible évocation d’ »altérité » ou d’ »altitude« . Cette construction ingénieuse place symboliquement l’intelligence artificielle au cœur du processus créatif (le « ï » central), tout en l’encadrant fermement par l’intention humaine (le « cré- » initial et le « -teur » final) – reflétant parfaitement la relation hiérarchique où l’artiste demeure le maître d’œuvre.
Le créïalteur représente cette nouvelle génération d’artistes qui a dépassé tant la technophobie craintique que la fascination naïve pour l’IA. Ni conservateur réfractaire rejetant les nouveaux outils, ni simple opérateur soumis aux suggestions algorithmiques, il établit avec la machine une relation de collaboration asymétrique où sa luciadité lui permet de maintenir le contrôle sur sa démarche créative.
Contrairement au bricoliard qui expérimente sans méthode avec l’IA, le créïalteur développe une approche réfléchie et structurée. Il comprend que la machine, dépourvue d’intention propre et de représentation mentale, ne peut que répondre à ses directives – transformant ainsi l’art du prompt en une nouvelle forme d’expression créative. La qualité de son travail repose sur sa capacité à formuler des instructions précises qui traduisent fidèlement sa vision intérieure, tout en laissant une marge d’exploration à l’algorithme.
D’autres termes comme « symphoniste » (évoquant l’harmonie entre humain et machine) ou « artinomiste » (suggérant l’artiste qui établit ses propres lois face à l’IA) ont été proposés pour décrire ce concept, mais « créïalteur » s’est imposé pour sa capacité à capturer simultanément la dimension créative, technologique et transformative de cette nouvelle posture artistique.
À l’ère où les débats sur l’IA et la création oscillent souvent entre apocalypse et utopie, le créïalteur incarne cette viatopie où l’humain et la machine collaborent sans confusion des rôles, où la technologie amplifie l’expression artistique sans la remplacer.
Vous considérez-vous comme un créïalteur dans votre domaine, ou l’intelligence artificielle reste-t-elle pour vous un outil dont vous n’avez pas encore pleinement exploré le potentiel créatif ?
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